Quels ingrédients éviter dans les cosmétiques et comment les repérer ?
Clémence LefebvreQui n’a pas déjà essayé de déchiffrer la liste des ingrédients de l’un des produits de sa salle de bain ? Sodium Lauryl Sulfate, Benzophenone, Butylated Hydroyanisole… Oui, on sait, à moins d’être docteur en chimie, il est loin d’être évident de se rappeler de ces noms savants. Et pourtant, ces molécules aux noms compliqués sont toutes considérées comme toxiques par l’union fédérale des consommateurs Que Choisir. Les femmes étant généralement encore plus exposées à ces ingrédients toxiques via les injonctions à se maquiller et à se coiffer. Aujourd’hui les consommateurs demandent davantage d’informations sur les produits de beauté, et plus largement de consommation.
Voici un tour d’horizon des substances à bannir de la salle de bain, les raisons de leur toxicité et les astuces pour les repérer facilement.
1. Pourquoi bannir certains ingrédients de ses produits d’hygiène ?
Au cours d’une journée, on combine différents produits de soin : gel douche, shampoing, dentifrice, savon pour les mains, etc. Et ce jour après jour. Et si ces derniers contiennent des substances issues de la pétrochimie, des perturbateurs endocriniens, c’est cette accumulation, aussi appelée « effet cocktail », qui pose problème.
On appelle perturbateur endocrinien, une molécule qui mime, bloque ou modifie l’action d’une hormone et perturbe le fonctionnement normal d’un organisme.
Quant à la pétrochimie, elle désigne l’utilisation de composés chimiques de base issus du pétrole pour fabriquer d’autres composés synthétiques, présents ou non dans la nature. On utilise la pétrochimie dans la fabrication de : détergents, cosmétiques, plastiques, médicaments, engrais …
Malheureusement de nombreux ingrédients issus de la pétrochimie et potentiellement perturbateurs endocriniens sont présents dans les cosmétiques conventionnels, sans trop qu’on le sache. Un peu de pétrole par ci, un peu de gaz toxique par là … Connaître alors les ingrédients nocifs est la base quand on veut utiliser des produits de beauté sains et sans danger.
Nombre de professionnels continuent à utiliser ces molécules problématiques tant qu’elles restent autorisées pour éviter d’avoir à reformuler leurs produits ou à modifier leurs emballages.
2. Liste des ingrédients à éviter dans les cosmétiques
Les huiles minérales :
Substances issues de la pétrochimie, peu couteuses et stables dans les formules. Elles sont très néfastes en plus de former un film occlusif sur la peau. Evitez-les à tout prix si vous avez de l’acné ! On en retrouve dans les crèmes, les baumes et le maquillage. INCI : Paraffinum liquidum, Mineral Oil, Cera Microcristallina, Petrolatum, Ozokerite …
Les silicones :
Apportent douceur et un effet “lisse” et “soyeux” aux cheveux et à la peau. Utilisées notamment dans les shampoings, après-shampoings, crèmes et fonds de teint. Leur bilan écologique est catastrophique car elles mettent une éternité à se dégrader dans l’environnement et perturbent l’éco-système, répandues lors du rinçage ou lorsqu’on les jette à la poubelle (sur les cotons à démaquiller par exemple). INCI : Dimethicone, Amodimethicone, Cyclohexasiloxane, Cetyl dimethicone copolyol, Phenyl trimethicone, Stearyl dimethicone… Terminaisons en -one, -ane.
Les conservateurs synthétiques : Parabènes, TriclosanAttention, la mention « sans parabènes » sur un cosmétique n’est en rien un gage de sécurité. Pour les remplacer, les industriels peuvent avoir recours à d’autres conservateurs, tout aussi nocifs.
Les sels d’aluminium
Anti-transpirants, utilisés dans les déodorants mais aussi dans le dentifrice (et même dans certains médicaments …). Les sels d’aluminium, très décriés ces dernières années, sont suspectés de favoriser le développement du cancer du sein et de maladies telles que Parkinson ou Alzheimer. Préférez-leur les déodorants au bicarbonate de soude ! INCI : Aluminium, aluminium chlorohydrate, aluminium zirconium tetrachlorohydrex GLY
Les sulfates – SLS et ALS
Agents moussants, tensioactifs, émulsifiants utilisés dans les gels douches, shampoings et dentifrices. Irritants et desséchants, très agressifs pour la peau. Par ailleurs, leur fabrication nécessite l’utilisation d’un gaz toxique réputé cancérigène et ils sont difficilement biodégradables. INCI : Sodium Laureth Sulfate, Sodium Lauryl Sulfate, Ammonium Lauryl Sulfate.
3. Des applications pour nous aider à y voir plus clair
Si l’on a du mal à apprendre à repérer les produits toxiques, de plus en plus d’applications mobiles ont décidé de faire le travail pour nous. Leur promesse ? Décrypter les substances chimiques dans la composition de nos produits cosmétiques. Si certaines sont attrayantes par leur design et ergonomie, elles n’ont pas toutes la même efficacité.
Certaines ont beaucoup de mal à reconnaître les produits scannés et d’autres ne proposent pas de version francophone, ce qui est plutôt décevant quand on cherche des informations simples et claires sur un produit.
Nos 3 applications favorites : Cosmethics et ses alertes personnalisées par ingrédients, Inci Beauty où le scanner est rarement mis en difficulté sur un code barre, ou encore Pharmapocket qui prend le parti de cibler un type de produits, les cosmétiques disponibles en vente libre dans les pharmacies.
Le mieux pour ne pas vous tromper ou si vous n’avez pas envie de vous embêter à vérifier les listes INCI, reste de vous tourner vers des produits naturels, bio et éco-conçus comme ceux de la gamme Clémence & Vivien, exempts de conservateurs synthétiques, parabènes, sulfates, silicones, huiles minérales, sels d’aluminium, nano-particules et autres substances néfastes.
Vous avez désormais toutes les clés pour faire du tri dans votre salle de bain.